Dans le monde, des milliers de travailleurs perdent la vie du fait de leurs activités professionnelles. Selon les données statistiques sur les préjudices liés au travail produites par l’OIT entre 2014 et 2017, une hausse de 17% a été observée, passant respectivement de 270 à 317 millions le nombre de travailleurs victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Au Cameroun, plus de 2850 cas qui sont annuellement déclarés induisant pour la CNPS des dépenses d’environ 3 Milliards de francs en réparations dues aux risques professionnels (AT/MP).
De plus des crises sécuritaires, sociopolitiques et sanitaires successives que traverse le monde entier, viennent aggraver ces drames professionnels nuisent aux affaires, causent des préjudices à la réputation des pays et des dommages durables dans toutes les économies. Leurs conséquences sont mauvaises pour les travailleurs et pour les affaires, de même cela coûte des milliards en termes d’absentéisme maladie au travail, en prestations d’invalidité et en perte de production.
En sa 110è session la Conférence Internationale du Travail a adopté un Environnement de travail sûr et sain en tant que principe et droit fondamentaux au travail. Dès lors, Il est de tout espoir dans l’intérêt des travailleurs, des employeurs et des gouvernements ainsi que de tous les intervenants en Sécurité et Santé au Travail, qui en s’appropriant ce principe aiderait à prévenir de telles catastrophes et profiterait à tous. Dans cette dynamique, la SCSST pour son 4ème COSST a choisi pour thème:« la gouvernance de la sécurité et santé travail en Afrique : état des lieux et perspectives ».
En effet la SST est un domaine en perpétuel progrès et qui s’organise autour des enjeux variés entre autres économiques, juridiques, techniques et industriels, humains et sociétaux et implique un nombre toujours croissant et varié d’acteurs. Ces derniers et chacun en ce qui le concerne doit se fixer des orientations propres à ses ambitions, des objectifs et des priorités visant à garantir une productivité optimale des entreprises dans un cadre de travail décent , et faire de la gestion efficiente et résiliente de la SST comme une priorité nationale pour les états membres de l’OIT.
Ce 4ème Congrès de la SCSST, par son thème si évocateur offre aux parties prenantes, gouvernements et partenaires sociaux, la société civile, les autres intervenants, l’opportunité de revoir les enjeux, les ambitions, les actions et d’établir des priorités pour leur permettre de faire de la SST un outil au service du développement durable.
Sur le plan spécifique cet objectif se traduit à travers le développement des sous-thèmes suivants:
-
Les normes nationales en matière de Santé au travail : mise en œuvre, réactualisation et contrôle d’application
-
Le financement de la prévention et la gestion des coûts de sécurité et santé au travail
-
La gestion des données de la sécurité et santé au travail y compris les accidents du travail et maladies professionnelles
-
La pratique de la sécurité et santé au travail : modalités d’exercices, entraves et obstacles, intervenants et organisations
-
Le dialogue social en sécurité et santé au travail : instances nationales et comité de sécurité et santé au travail
-
La recherche en sécurité et santé au travail : les acteurs, production scientifique et financement
-
La sécurité et santé au travail dans l’économie informelle : état des lieux et perspectives
-
La sécurité et santé au travail dans le secteur de la santé
-
Les violences et harcèlement au travail
-
La gestion des pathologies chroniques (y compris les maladies psychiatriques) en santé au travail.
.